Le petit patrimoine de Rouvroy

26. Notre-Dame de Beauraing

Lors de la 2ème guerre mondiale, dans la crainte de ne pas voir rentrer tous ses paroissiens après l’évacuation de mai 40, l’abbé Vivinus, curé de Rouvroy, fait le vœu d’ériger une chapelle si tous rentrent sains et saufs. Son vœu est exaucé. Vu les restrictions de l’après-guerre, l’abbé Vivinus ne pourra réaliser sa promesse qu’en 1954 : c’est lors de l’année mariale qu’il élève ce monument en pierre du pays dédié à Notre-Dame de Beauraing.

27. L’église de Rouvroy

Nous ne savons pas grand-chose du premier édifice ecclésial situé à Rouvroy, mais nous savons qu’une église est déjà construite au début du 12 è siècle.Probablement reconstruite ou au moins agrandie vers 1709, la seule partie qui subsiste aujourd’hui de cette époque est la tour du clocher surmontée d’une flèche baroque qui est une des plus élégantes du pays gaumais. En 1856, un grave incendie détruit presque la totalité de l’édifice, sauf la tour et le clocher que l’on peut sauver des flammes. L’église sera reconstruite au même endroit Le portail actuel est surmonté d’un Saint Martin à cheval en pierre et porte le millésime de 1709, date probable d’une transformation de l’église. Au-dessus de la statue, un trilobé sous un arc brisé, vestige décoratif d’une construction antérieure. A l’intérieur, des fonts baptismaux du 12è siècle, vestiges d’une église romane préexistante, la dalle funéraire du curé Jean Layon, mort en 1727, et le luxueux monument en marbre noir et albâtre de Joseph Louis Mathieu de la Fontaine, vicomte de Harnoncourt, général commandant un régiment de cavalerie autrichien, mort à Harnoncourt en 1816.

28. Croix du parjure, du souvenir ou de Lompré

Croix en bronze, armée d’un Christ peint en blanc. La légende raconte que pendant les guerres napoléoniennes, un dénommé Noël de Harnoncourt partit pour accomplir son terme. Il promit d’élever un calvaire à Lompré s’il revenait sain et sauf. Il revint après avoir traversé bien du péril mais négligea sa promesse. Il mourut avec son parjure. Son fantôme revint importuner ses héritiers, les suppliant d’ériger le calvaire qu’il avait négligé de bâtir de son vivant. Pour avoir la paix ou la rendre au fantôme de leur ancêtre, les héritiers élevèrent cette croix.

29. Stèle Lagarmite

Stèle en calcaire du pays rappelant un fait tragique survenu lors d’une inondation du Ton le 5 novembre 1836. Le jeune Jean-Baptiste Lagarmite, âgé de 22 ans, est emporté par la furie de flots en voulant traverser le gué. Voulant rejoindre Harnoncourt alors que la rivière est grosse, son attelage est entraîné et il ne peut s’en dégager. Il crie sa confession au curé de Rouvroy accouru à son secours avec d’autres villageois dont les efforts pour le sauver restent vains

Ces descriptifs sont visibles devant chacun des monuments du village.